l'aclcool

Publié le par legalisationfrance

L' alcool
 
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Avertissements
Nul n'a besoin d'absorber des psychotropes pour faire la fête, délirer, entrer en transe sur la musique, planer, faire des expériences mystiques, aimer les autres, communiquer ou avoir envie de partager, appartenir à un groupe, ou pour garder le sourire... 

Cette page vise à informer le plus objectivement possible des effets de l'alcool. Son objectif est de prévenir l'usage, mais également de responsabiliser les usagers dans le but de prévenir les accidents (limiter les risques). En aucun cas elle n'a été conçue pour inciter à la consommation. 


Que dit la loi ?


L'alcool est une drogue légale et n'est donc pas considéré comme un stupéfiant. Son usage est cependant réglementé (interdiction pour les mineurs de -16 ans, maximum de 0,5g/l de sang au volant...). L’alcool reste toutefois une substance psychoactive, au sens où elle modifie les comportements, sensations et agit sur le cerveau ; à long terme, sa consommation peut entraîner des phénomènes d’accoutumance 

L'alcool, c'est quoi ?

L'alcool est la substance psychotrope la plus répandue et la plus consommée. Paradoxe (ils sont nombreux !) de nos sociétés, c'est à la fois une des plus dangereuses et une des seules licites et en vente libre... 
Malgré ses effets excitants dans un premier temps, l’alcool appartient en fait à la famille des dépresseurs. 

L’alcool est le produit de la fermentation, sous certaines conditions, de fruits, de grains et tubercules dont la concentration peut être artificiellement élevé par distillation. 

En Europe (et un peu partout dans le monde), l’alcool est certainement la substance psychoactive la plus connue et cultivée depuis longtemps, considérée culturellement comme le symbole de la fête et de la convivialité. 

Mode de consommation : boisson. Peut-être rajouté dans certains aliments (plats en sauce, desserts = attention pour les personnes allergiques ou souhaitant être abstinentes !!!) 

Ca fait quoi ?

Les effets varient selon la quantité absorbée, son degré, la corpulence, le sexe, la prise d’autres substances ou de médicaments, la fréquence de consommation, l’état physique et/ou moral au moment de la consommation, l’environnement… 

A faible dose, l’alcool entraîne une sensation de plaisir, d’euphorie, de désinhibition : on se sent plus communicatif avec les autres, on rit plus facilement, on est plus détendu, on ose faire ce qu’on s’interdit habituellement (monter sur le bar, parler aux autres, « drague »…) 

Les effets peuvent varier selon la corpulence physique : une personne de petite taille risque de se sentir ivre plus rapidement qu’une personne plus corpulente ; les femmes sont également plus sensibles aux effets de l’alcool que les hommes.
Cette sensibilité est également fonction de la fréquence de consommation : une personne buvant rarement sera très rapidement ivre, alors qu’une personne buvant régulièrement aura besoin de doses plus élevées. 
Les effets peuvent être également plus ou moins rapides selon le type d’alcool absorbé : les alcools forts ont tendance à agir beaucoup plus vite ; on sera également plus rapidement enivré-e si l’on boit à jeûn. Les mélanges d’alcool ont tendance dans un premier temps à potentialiser les effets, de même que les mélanges avec d’autres produits ou des médicaments. 

Mais ce n’est pas nécessairement la personne ivre ou malade de l’alcool qui sera le plus en danger par rapport à sa consommation : une personne qui peut ingurgiter de grandes quantités d’alcool sans être ivre est peut-être déjà dans un processus de tolérance qui peut mener à la dépendance. 

A savoir : En France nous raisonnons souvent en « verre standard » : par exemple pour une bière à 5° il s’agira d’une quantité de 25 cl, pour un verre de whisky (40 °), la quantité est de 3 cl… Le taux d’alcoolémie de 0,5 g/l de sang correspond à 2 à 3 verres standard consommé dans une soirée. Mais attention, un verre standard correspond à ce que l’on nous sert dans le commerce. Or il arrive souvent que nos dosages « maison » soient plus élevés (ainsi un verre de pastis standard est de 3 cl, mais l’apéro avec les ami-e-s peut comporter des doses plus élevées, donc bien faire attention avant de reprendre le volant !) Mieux vaut aussi se méfier des mélanges type « rhum arrangé » : le sucre du jus de fruit cache le goût de l’alcool, et on est tenté d’en boire plus. Certains produits peuvent cacher la sensation d’ivresse, donc nous donner envie de boire plus pour arriver à ressentir les effets de l’alcool. 

On évalue le temps d’élimination de l’alcool par l’organisme à environ une heure par verre standard. 

C'est quoi les risques ?


Si l’on augmente les doses, les effets de bien-être peuvent s’estomper, et d’autres moins agréables peuvent apparaître : perte d’équilibre (tout tourne), risque de chute, agressivité, confusion et perte des repères, nausées, vomissements, prises de risques au volant, prises de risques sexuels, envie de dormir… 

A haute dose, c’est le risque de coma éthylique et de mort par intoxication.
Il est indispensable d'appeler les secours si on constate qu'une personne qui a trop bu, a le visage qui rougit, une absences de réflexes, des troubles de la respiration pouvant aller jusqu'à des arrêts respiratoires. Il est également important de veiller sur une personne qui s’endort après avoir beaucoup bu (risque de coma pendant le sommeil, étouffement en cas de vomissement). 

Alcool et prévention routière :

L’alcool modifiant le champ visuel et ayant tendance à augmenter la confiance en soi, il est vivement déconseillé de prendre le volant après avoir bu car on multiplie les risques d’accident de la route : forte vitesse, dépassements dangereux, manque de réflexes…
La plupart des accidents de la route chez les jeunes hommes de 15 à 25 ans font suite à une consommation d’alcool. Rappelons qu’en plus du risque d’accidents très graves ou mortels, tu cours également le risque d’une amende, d’un retrait de permis ou de la prison si tu es contrôlé-e avec un taux d’alcoolémie dépassant les 0,5 g/l de sang. De manière générale il est vivement déconseillé d’entreprendre une activité nécessitant des réflexes lorsqu’on est sous les effets de l’alcool. 

Et le foie ?

En cas de polyconsommation (alcool + un autre produit), le foie transforme d’abord l’alcool ce qui a pour effet d’allonger la durée de vie de l’autre produit. C’est ce que l’on appelle la potentialisation, le second produit ayant des effets plus longs sur le corps et particulièrement le cerveau. Mais attention pour le foie : le second produit étant « stocké » plus longtemps, il est beaucoup plus toxique pour le foie, ce qui à la longue peut entraîner des effets très graves.
Pour les femmes le risque est renforcé, même avec la seule consommation d’alcool : le foie des femmes met plus de temps à transformer l’alcool, il « travaille » plus que le foie masculin à quantité d’alcool égale (et ce même pour une femme ayant la même corpulence qu’un homme), donc il se dégrade plus vite. C’est pourquoi les femmes alcooliques sont plus exposées que les hommes au risque de cirrhose. Elles peuvent également être ménopausées plus jeunes (vers 35 ans).

Pour les personnes transexuelles sous traitement hormonal : les hormones visant à transformer le corps ont des répercussions sur l’état du foie, mis fortement à contribution. Si l’on consomme régulièrement de l’alcool, les risques de dégradations du foie deviennent très importants. Pour les personnes atteintes d’une hépatite : les hépatites s’attaquent au foie ; consommer de l’alcool est donc vivement déconseillé car cela peut accélérer la dégradation du foie. 

NB : l’alcool est le seule substance où l’on connaît des cas cliniques de morts pendant le sevrage : si l’on prive brusquement une personne s’alcoolisant quotidiennement de sa dose d’alcool, elle peut mourir par manque. Par conséquent il est toujours conseillé de se faire suivre si l’on souhaite arrêter de consommer de l’alcool, ne jamais le faire seul-e ou seulement avec des ami-e-s. 

Dépendance…

L’un des risques avec l’alcool, comme avec n’importe quel produit, est le risque de dépendance à cette substance. Une consommation régulière, même si elle n’est pas excessive, peut déjà alerter : en gros si tu te descends tous les jours un litre de bière, tu ne te sentiras pas forcément saoûl-e mais ton corps s’habituera à cette dose et tu ressentiras le besoin de consommer une dose plus élevée pour faire la fête par exemple.
De même le fait de ne plus pouvoir envisager une fête sans alcool ou de chercher à se trouver dans des contextes où l’on boit de l’alcool, ou encore d’avoir besoin de boire pour se donner la pêche chaque fois qu’on doit affronter un moment difficile peut être un signal d’alerte. 

Gérer sa consommation d’alcool est d’autant plus difficile qu’il s’agit d’une « drogue sociale », c’est-à-dire qu’elle occupe une grande place dans les rapports entre les gens : c’est un symbole de convivialité, d’amitié (on envisage rarement de partager des boissons sans alcool), de « virilité » aussi (quand on est un « vrai » mec on doit savoir boire, l’initiation à l’alcool jouant un rôle important dans le passage au statut d’homme)… cette situation est également compliquée en France par le poids économique et culturel de l’alcool : c’est la seule substance psychoactive pour laquelle les sites officiels disent qu’on peut en consommer avec modération !! 

La consommation régulière et/ou excessive d’alcool peut être responsable de cirrhoses, maladies neurologiques, cancers, démences… Cela peut également entraîner des malformations du fœtus. 

Conseils pour réduire les risques:


• Evite de boire de l'alcool le ventre vide. 
• Evite de consommer de l’alcool si tu ne te sens pas bien (fatigue, déprime), cela risque d’aggraver le problème.
• Evite de consommer de l’alcool si tu es atteint-e d’une hépatite
• Evite les alcools forts qui agissent extrêmement vite. 
• Evite les mélanges de différents alcools. 
• Pense à alterner avec des boissons sans alcool (et c’est plus efficace contre la soif !)
• Pense à boire régulièrement de l’eau (et en plus cela limite la sensation de « gueule de bois »)
• Prends garde au taux d'alcool dans les boissons peu connues ou nouvelles. 
• Evite de boire de l'alcool tous les jours.
• Fais attention aux interactions imprévisibles et dangereuses de l'alcool avec des médicaments ou d’autres substances psychoactives, comme une fatigue soudaine, des évanouissements, des états fébriles. 
• Evite de laisser une personne ayant beaucoup bu dormir sur le dos, elle risque de s’étouffer si elle vomit (allonge-la sur le côté). • Ne prends pas le volant si tu as bu plus de trois verres d’alcool, même si tu te sens en forme (pense au sac de couchage dans la voiture !)
• Sous alcool, comme sous l'effet de beaucoup d'autres produits, on peut avoir tendance à oublier lors de relations sexuelles, les précautions de "Safer-sex". L'alcool ne te protège pas du Sida, ni des autres Infections Sexuellement Transmissibles ! Alors n'oublie pas la capote, ni le gel...
• Pour les femmes utilisant une contraception orale (pilule) : fais attention si tu vomis quelques heures après avoir pris ta pilule, tu risques de la vomir en même temps donc de ne plus être protégée contre les risques de grossesse non désirée…
• Pense à laisser du temps de récupération à ton corps après un excès d’alcool (essaie de ne boire que des boissons sans alcool et d’avoir une bonne alimentation)

Publié dans les produits finis

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